The perfect woman / La femme parfaite
La femme parfaite
solo theater show / seul en scène en cours de création
avec le soutien de La 5ème saison /ACCR et de l’Espace Enchanté et de : Lyell, Eva, Elena, Jean-Pierre, Aurélien, Michel, Marie-Charlotte, Sassi, Amélie, Nicolas, Julie, Alisson, Sylvie, Ouvéa, Agnese, la famille Hermes, Alice, Liliana, Andriamihanta, Virginie, Cassandra, Hélène, Nicolas, Xebeagiannimia, Axel, Armelle, Bernard, Suzanne, Annie, Charles et Jean-Marie.
Vous voulez nous aider ? Contribuez ici à la création du spectacle !
« Vous parler de ma mère ?
Je sais pas, moi. J’ai pas grand chose à dire à propos de ma mère.
J’imagine que c’est un peu comme pour tout le monde.
C’est pas facile.
C’est ma mère. »
"La femme parfaite" est une pièce de théâtre écrite et jouée par Hélène Marquer, mise en scène par Jérémy Guérard et produite par la compagnie L'oiseau dans la bouche.
C'est l'histoire d'une mère et d'une fille. D'une mère qui va bientôt mourir. A son chevet, sa fille a besoin de comprendre comment elles en sont arrivées là.
Pourquoi ont-elles toutes les deux autant de mal à se dépêtrer dans leur vie ? La fille peut-elle échapper au même destin tragique que sa mère et sa grand-mère ?
"La femme parfaite" est une quête. Pour échapper au sort qui l'attend, la fille réveille un passé fait de frustrations et de désirs d’émancipation. Les destins des trois femmes s’entrecroisent et ne semblent tracer qu’un seul portrait.
Origine du projet
par Hélène
J’ai commencé à écrire La femme parfaite en 2019. Après ma formation au Ring / Théâtre de l’Acte. J'ai voulu me lancer dans l’écriture d’une pièce, un solo, au départ un one-woman show, comique. J’ai pris mon clavier et assez vite, autre chose s’est dessinée : une pièce qui parle de la lignée de femmes dont je suis issue. Toujours un seul en scène, mais moins stand-up que ce que j’imaginais ! Les créations ont leur existence propre, que pouvais-je y faire ?
J’ai donc peaufiné l’écriture et dès juillet 2020, nous nous sommes lancés avec mon ami Jérémy (qui est aussi mon metteur en scène), dans la mise en scène de la pièce. En parallèle des résidences, j’ai continué à écrire et terminé mon manuscrit à l’été 2021.
Entre juillet 2020 et juin 2021, nous avons effectué six résidences d’une semaine qui nous ont permis de monter environ les trois quarts de la pièce. En juin, mon censeur intérieur est revenu me rendre visite avec des phrases comme : « tu n’es pas un bonne actrice », « ta pièce est pourrie », « tu n’arriveras à rien », ou autres jolies mélodies du genre. Je lui ai laissé un peu trop de place, me suis faite toute petite est ai posé le projet sur le bord du chemin.
Fin 2021, je me suis secouée et me suis dit que « Non d’une pipe en bois ! Je n’allais pas laisser ce fichu censeur étouffer ma création ! » J’ai retroussé mes manches, de belles synchronicités m’ont redonné confiance et j’ai décidé que oui, coûte que coûte, j’irai jusqu’au bout !
Parler de soi...
Cette pièce est autobiographique. Voici sûrement aussi pourquoi j’ai tant de mal à en accoucher ! Dans la lignée de ma mère, les femmes sont toutes parties suffisamment jeunes pour ne pas être grand-mères, emportées par des cancers. Il me semble qu’un profond mal-être les traversait et qu'elles n’ont pas réussi à vivre ce qui les animait profondément, se laissant mouler dans des rôles de mère, d’épouse.
Cette création est comme un acte psycho-magique pour ma lignée (ou pour « m’aligner » comme me faisait remarquer une amie !). Alors que j’ai moi-même du mal à avoir suffisamment confiance en mes capacités pour rayonner dans le monde, aboutir cette pièce est un acte fort qui me permettrait d'accoucher de moi-même.
Conjurer le sort : 1ère de la pièce le 14 mai
Aboutir à cette pièce est donc un véritable défi. La situation de mon personnage principale est enchevêtrée avec ma propre situation. La femme parfaite que j’adorerais être aimerait que cette pièce le soit, parfaite. Mais alors, elle a tendance à pousser l’envie de perfectionnisme si loin, qu’elle aimerait tout arrêter car ce ne sera jamais assez bien pour elle.
Ainsi, pour conjurer le sort, j’ai décidé de me lancer un défi : le 14 mai, date de mon anniversaire, aura lieu la première de ma pièce.
Peu importe qu’elle soit parfaite ou pas, à cette date, la pièce sera ! Je me fixe cette échéance pour me pousser à créer, à accoucher de cet objet qui me colle à la peau et dont j’ai besoin de me détacher. Au 14 mai, le bébé naîtra, et après cela, advienne que pourra ! Comme tout enfant, elle aura son existence propre.